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Najoua Karam : « Les artistes rêvent de chanter sur les scènes les plus prestigieuses du monde, mais ce n’est que sur la scène de Carthage que la consécration devint possible »
La-femme (Najwa Karam) – Le public de la 52ème édition du Festival International de Carthage était au rendez-vous samedi 23 juillet 2016 avec la star libanaise Najwa Karam. Les gradins étaient déjà archicombles à 21h00 et le public n’a pas cessé d’affluer après 22h00 avec des pas pressés pour ne rien rater de cette soirée tant attendue. Vers 22h20, les gradins étaient en effervescence et le public, manifestait son impatience de rencontrer son idole en scandant son nom comme une chorale bien rodée.
Et c’est dans une atmosphère baignant dans un éclairage multicolore que le « soleil de la chanson arabe » est apparu soudainement, au grand bonheur de son public venu massivement lui exprimer son admiration et vibrer au rythme de ses chansons. En blanc vêtue, avec un zeste de couleur dorée, à l’instar des reines carthaginoises, Najwa Karam était émue devant son public composé de jeunes et de moins jeunes qui n’avait d’yeux que pour elle. « Quatre ans se sont écoulées depuis mon dernier concert à Carthage, s’est-elle écriée, avant d’ajouter d’un air grave, mais plein de tendresse : «Pour moi, il s’agit de quatre vies ».
Et d’un air presque solennel Najoua Karam a déclaré : « Les artistes rêvent de chanter sur les scènes les plus prestigieuses du monde, mais ce n’est que sur la scène de Carthage que la consécration devint possible ». Ces phrases ont retenti comme une déclaration d’amour à Carthage où l’artiste s’est produite à plusieurs reprises scellant une relation plus que spéciale avec son public.
Et fidèle à sa réputation de diva Najwa Karam a entamé son concert avec une chanson à « la gloire éternelle de Carthage » qui a raisonné à travers le théâtre antique comme une ode à la grandeur de cette cité qui ne finit pas de fasciner les plus grands artistes, ce qui a donné du frisson aux petits et aux grands. Et dans une gestuelle parfaite, où le chic le dispute à la grâce, Najwa Karam s’est lancée dans un enchainement de chansons qui ont fait sa notoriété de star incontestée. Avec sa voix affectueuse, elle a offert à son public ses plus belles chansons dans une complication tellement fascinante et harmonieuse que le public n’a pas résisté à la tentation de se lâcher dans un mouvement langoureux en signe d’admiration pour la gazelle du Liban.
Dans une générosité sans égal par amour à son public et en signe de révérence à la scène de Carthage, Najoua Karam a multiplié les chansons en visitant de nombreux albums sans aucun répit et avec sa fougue habituelle. « Ackah », « Chou Hal Hele », « Ana Am Amzah », « Kif Bidawik », « Khayyarouni », « KhalliliAlbak » et tant d’autres chansons tirées notamment de ses nouveaux albums à l’instar de « Dani Ya Dana » et reprises par ses milliers de fans réunis ce soir à Carthage les Smartphones à la main pour immortaliser cette soirée si particulière.
Et c’est au rythme de la Tabla que Najwa et sur un fond de musique foncièrement libanaise que Najoua a rappelé à ses fans qu’autant elle œuvre à s’inscrire dans la modernité pour satisfaire son jeune public, autant elle est attachée aux origines de la chanson libanaise notamment Jabaliyé. Ses chansons étaient comme une panacée pour tout le monde dont l’effet miraculeux s’est accentué par la brise marine de Carthage et les gouttelettes de pluies qui se sont invitées comme pour rafraichir la nuit chaude de Carthage et calmer les ardeurs d’un public enflammé. Najwa Karam a assuré ce soir à Carthage avec un concert de grande qualités qui a duré presque deux heures de temps.