La-Femme – dans le cadre d’une consécration du pluralisme syndical, et en vertu de l’Article 35 de la Constitution tunisienne, l’annonce de la constitution d’un nouveau mouvement syndical sous l’appellation « Union Syndicale des Travailleurs Tunisiens », a eu lieu, ce samedi 24 décembre 2016, au cours d’une conférence de presse en présence du ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi et des représentants de l’Union des travailleurs tunisiens (UTT). Invités en bonne et due forme, les représentants de l’UGTT (Union Générale des Travailleurs tunisiens) ont brillé par leur absence.
La conférence a été présidée par Abdelaziz Zouari, secrétaire général de ce nouveau mouvement syndical. Le comité constitutif de l’USTT dirigera ce Syndicat pour une période d’une année avant la tenue du premier congrès au cours duquel se dérouleront les premières élections du bureau exécutif officiel de l’Union. L’USTT est née le 17 novembre 2016. Sa publication officielle est parue sur le Journal Officiel (JORT) le 8 décembre 2016.
Notons que le groupe de syndicalistes qui a constitué ce mouvement et qui était auparavant affilié à l’UTT (Union des Travailleurs tunisiens) vise à couvrir toutes les préoccupations des travailleurs du public et du privé.
- L’USTT sera à leur écoute et est prête à défendre les intérêts moraux et matériels aussi bien des messieurs que des femmes, des jeunes et des retraités, et ce, afin d’être en conformité avec l’esprit de la citoyenneté.
- Il faut cibler l’éradication de la pauvreté et la création d’un équilibre social, ainsi qu’un développement durable pour les générations futures.
- Il est nécessaire aussi de s’ouvrir à toutes les autres structures dans le cadre du dialogue.
- II est aussi impératif, dans ce contexte, que le gouvernement actuel opte pour l’activation d’un pluralisme syndical réel.
- Le droit à la grève est un droit mentionné dans la Constitution, mais il ne faudrait pas l’utiliser à tort et à travers.
Abdelaziz Zouari a indiqué que ce groupe de syndicaliste veut concrétiser le principe de la pluralité syndicale tel qu’il a été mentionné dans la Constitution de 2014. « …pour le moment, ce principe n’existe que sur le papier », regrette-t-il.
Par ailleurs, il a fait savoir que « …sur les deux millions de travailleurs en Tunisie, 20% seulement sont syndiqués. Il faudrait impérativement encadrer les 80% d’ouvriers restants. »
Abdelaziz Zouari a annoncé l’ouverture du premier bureau régional de la Centrale syndicale, dès le 1er janvier 2017. L’ouverture d’un deuxième bureau suivra dans le gouvernorat de Tataouine.
Pour terminer, nous avons relevé que les intervenants ont estimé, tour à tour, que l’Union Syndicale des Travailleurs Tunisiens n’est pas politisée et n’appartient à aucun mouvement politique, « …bien que nous soyons tolérants vis-à-vis des convictions de chaque citoyen. » conclut Abdelaziz Zouari.