La-Femme (Mariage des Tunisiennes avec des non musulmans) – suite à la campagne lancée par la société civile pour faire abroger une circulaire du 5 novembre 1973 interdisant aux Tunisiennes musulmanes d’épouser des non-musulmans, l’Office de la Fatwa a publié, ce mercredi 29 mars 2017, un communiqué sur les réseaux sociaux, pour réagir à la polémique relative « au mariage des Tunisiennes ou présumées telles, avec des non-musulmans ou présumés tels ».
Il a ainsi écrit qu’ « il n’avait pas connaissance de l’existence d’une loi qui permettrait aux femmes tunisiennes d’épouser un non musulman » en ajoutant que « dans notre pays, ce sont les certificats de conversion à l’Islam qui font foi ».
Une coalition composée de plusieurs associations et membres de la société civile avait vu le jour lundi 27 mars 2017 pour exprimer sa volonté de voir se mettre en place en Tunisie le choix libre du conjoint. Il était également question d’abroger la circulaire du 5 novembre 1973 sur le mariage de la Tunisienne musulmane avec un non musulman.
- Rappelons qu’à l’occasion de la fête nationale de la femme du 13 août 2016, l’ATSM avait déjà appelé à l’abandon de la circulaire obligeant la femme tunisienne à épouser un musulman.
L’Association tunisienne de soutien des minorités (ATSM) avait organisé, une conférence, à Tunis, dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel (CSP).
- Les participants avaientt déploré la prédominance de la religion dans les lois relatives aux droits des femmes et dénoncé, notamment, l’obligation pour les Tunisiennes musulmanes de se marier avec un musulman, règle qui n’est pas imposée aux Tunisiens musulmans.
- «Une femme tunisienne de confession islamique ne peut se marier qu’avec un homme musulman ou converti à l’islam, alors que les hommes ont la liberté de choisir leurs conjointes sans considération de religion. Cette inégalité devant la loi est contraire aux droits de l’homme», a dénoncé l’ATSM. Qui ajoute: «La liberté individuelle, qui est un droit acquis et inscrit dans la constitution tunisienne, permet à chacun de choisir la personne avec qui il veut partager sa vie et aucune loi ne doit l’en empêcher sous un prétexte religieux».