La-Femme (distribution des produits pétroliers) – “L’organisation des 1res Journées de distribution des produits pétroliers constitue une occasion pour s’accorder sur une vision globale et commune à toutes les parties prenantes du secteur, sur un horizon de 10 ans. Les objectifs étant d’évaluer les risques et les performances, de favoriser l’investissement dans l’infrastructure dédiée à l’aconage, la manutention, le stockage et la distribution, afin d’atteindre l’efficacité requise en termes d’approvisionnement du marché local”. C’est ce qu’a déclaré, lundi 8 mai, la ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Hela Cheikhrouhou.
Cheikhrouhou a également fait savoir, lors de l’ouverture de ces journées, que le secteur de stockage et de distribution des produits pétroliers souffre actuellement d’une mauvaise gouvernance, d’autant plus nuisible que les distributeurs assurent des services d’intérêt public et de premières importances pour l’économie nationale. Elle a aussi, évoqué le poids de la charge fiscale dans ce secteur, estimé à 38,25% dont 35% à titre d’impôts sur les bénéfices, contre 25% appliqué pour les autres activités.
Elle a rappelé la proposition d’une révision annuelle de la marge bénéficiaire, indépendamment des exigences de la politique de subvention publique, étant donné que les sociétés de distribution des hydrocarbures évoluent dans un cadre libre et concurrentiel et ne bénéficient d’aucun mécanisme de subvention.
Bechir Boujdai, membre du bureau exécutif de l’UTICA, dira que la contrebande, le rétrécissement des marges bénéficiaires des sociétés de distribution et la forte pression fiscale ont lésé les distributeurs des produits pétroliers, surtout dans les régions frontalières.
Et d’ajouter que “l’ouverture du secteur de distribution des hydrocarbures sur la recherche et l’innovation permettra de redynamiser l’économie nationale à travers la création d’emplois, le renforcement du réseau des stations d’approvisionnement en carburant et l’amélioration des services.
D’après des études récentes, citées par le ministère de l’Énergie, la contrebande représente 30% du total de la consommation de carburant et du gasoil, soit l’équivalent de 1 million de m3/an, ce qui engendre des pertes pour le secteur, estimées à 61 millions de dinars annuellement et en termes d’impôt direct, un manque à gagner pour l’État de 222 millions de dinars/an.
La part du marché structuré dans les ventes de lubrifiants accuse également, une baisse annuelle de 5%, en raison de l’ampleur prise par la contrebande de ces produits.