La-Femme (Prix mondiaux du thé) – Les prix du thé, déjà en hausse de 15-20%, pourraient bien poursuivre leur dynamique croissante durant cette année, en raison des conditions météorologiques défavorables observées actuellement dans plusieurs zones clés de l’approvisionnement mondial comme le Kenya, l’Inde et le Sri Lanka, rapporte Reuters.
En Inde, premier producteur mondial de thé noir, la production de la feuille s’est réduite de 16% durant le premier trimestre de cette année, en raison de la sécheresse.
Selon Arun Singh, directeur général de Goodricke Group, un producteur de thé basé à Calcutta, cette situation devrait se maintenir et aboutir, d’ici la fin de cette saison, à une baisse de l'ordre de 15-20 millions de kg par rapport à la récolte record de 1,24 milliard de kilogrammes de 2015-2016.
Au Sri Lanka, quatrième producteur de la feuille, où les prix ont crû de 5%, durant le premier trimestre, aux enchères de Colombo, les fortes pluies de mousson et les glissements de terrain enregistrés la semaine dernière devraient nuire à l’appareil de commercialisation de la feuille. « Nous allons vers une baisse de la production de thé qui sera disponible au niveau des enchères de Colombo.», a indiqué Roham Pethiyagoda, numéro un du conseil du thé sri lankais qui précise que certaines routes sont endommagées par ces aléas climatiques.
Concernant le Kenya, troisième producteur et premier exportateur de thé noir, les perspectives sont plus mitigées. Si le gouvernement a revu à la hausse sa production de thé de cette année, à la faveur de bonnes conditions climatiques, de nombreux experts soulignent que la sécheresse a déjà réduit, du tiers, la production durant le premier trimestre et fait grimper le prix de 16% sur cette période.
« Le Kenya ne peut pas compenser les pertes enregistrées au cours des mois passés durant le reste de l’année », confie Kamal Baheti, directeur financier de McLeod Russel, la plus grande compagnie de production de thé du monde.
« Les prix devraient se maintenir aux niveaux actuels et pourraient augmenter en fonction de la production de feuille durant les prochains mois », prédit un négociant basé à Mombasa, ayant requis l’anonymat.