La-Femme (Nidaa Tounès) – Nidaa Tounès a publié un communiqué pour annoncer que la justice sera saisie contre la députée Sabrine Goubantini limogée du bloc parlementaire du parti. Elle sera poursuivie pour complot contre la sûreté de l'Etat, et ce, suite à l'accusation formulée par des dirigeants de son propre parti, Nidaa Tounès.
En effet, le communiqué a ajouté que le mouvement est en train d'enquêter sur les rumeurs suspectes qu'elle a véhiculé sur le parti et les accusations de complot contre la sûreté de l'Etat. Sur la base de crs rumeurs, Nidaa Tounès a décidé de poursuivre en justice Goubantini.
- Nidaa Tounès met en garde contre la gravité des campagnes basées sur les rumeurs selon le même communiqué.
Après avoir été écartée, ce mercredi 31 mai 2017, de Nidaa Tounès pour son soutien au gouvernement dans sa guerre contre la corruption, la députée Sabrine Ghoubantini a expliqué, ce jeudi 1 juin 2017, sur Shems FM, qu’elle s’attendait à être virée car cela fait des mois maintenant que des dirigeants au sein du parti la harcèlent pour ses positions pro-gouvernementales.
Sur sa page Facebook, Sabrine Ghoubantini questionnait il y a quelques jours : «Où sont les grands cadres de Nidaa Tounès dans l’appui à la guerre menée par le gouvernement contre la corruption ?».
- Lors de son intervention, l’élue a expliqué qu’à cette question les «grands» cadres du parti lui ont répondu par sa mise à l’écart.
Elle explique aussi : «Il y a des données dangereuses qu’il m’a été donné de voir lors d’une réunion de Nidaa Tounès et qui touchent à la sécurité de l’Etat et du pays», avant d’ajouter : «Plusieurs membres dirigeants au sein du parti sont impliqués dans des affaires de corruption».
Sabrine Ghoubantini dit également ne pas avoir voulu quitter Nidaa Tounès car c’est l’une de ses fondatrices et qu’elle partage les valeurs et idées défendues par le chef de l’Etat. «On m’a donc viré sans revenir aux membres du parti, tout comme Leila Chettaoui».
La députée sortante de Nida Tounès, a, en outre, noté que jusqu’à aujourd’hui, Nidaa Tounès n’a pas émis de position claire face à cette guerre contre la corruption qui a, à peine commencé. «En revanche dans un communiqué récemment publié par le parti, on nous sort la théorie du complot, alors qu’aujourd’hui le vrai complot est mené contre le gouvernement, la nation et l’action contre la corruption» a-t-elle révélé.
Elle a ajouté : «A travers ces communiqués étranges, on peut comprendre qu’une minorité au sein du parti contrôle la majorité avec des procédés peu orthodoxes».