Tunisie (hydrocarbures) : l’arrêt de la production engendre un manque à gagner hebdomadaire de 24 millions de DT

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La-Femme (Tunisie – hydrocarbures)Hela Cheikhrouhou, la ministre de l’énergie en charge des hydrocarbures, avait parlé, la semaine dernière, de l'arrêt total de la production de pétrole et de gaz dans les champs situés à Tataouine et Kébili, en mettant en cause, les mouvements de protestation qui persistent et paralysent la production.

  • Le déficit commercial s'est aggravé, dépassant les 5 milliards de dinars tunisiens au cours des quatre premiers mois de 2017.

  • Le gouvernement pourrait se trouver obligé d'augmenter les prix des carburants à la pompe

Le rendement combiné des deux zones assure 46% de la production pétrolière nationale et 27% de celle de gaz. Cette situation représente un manque à gagner de 24 millions de dinars tunisiens, soit une entrée de devises pour la Tunisie d’environ 10 millions de dollars, selon un communiqué du ministère en charge du secteur. « Ayant des répercussions néfastes directement sur l'économie nationale, ces sit-in engendrent l'arrêt de la production, d'où l'aggravation du déficit commercial », indique le communiqué.

Selon un rapport de l'Institut tunisien de la statistique publié à la mi-mai 2017, le déficit commercial s'est aggravé, dépassant 5 milliards de dinars tunisiens au cours des quatre premiers mois de cette année. Or, sur la même période l'année précédente, il était de 4 milliards de dinars tunisiens.

En conséquence, Imed Hammami, le ministre en charge de l'emploi, n'écarte pas une augmentation des prix pour la consommation locale. «Le gouvernement pourrait se trouver obligé d'augmenter les prix des carburants», a-t-il fait savoir. Les autorités pourraient aussi envisager la hausse des importations.

Les mouvements sociaux durent et érodent sans cesse la production nationale d'hydrocarbures. Le 10 mai, le président Béji Caïd Essebsi a demandé aux militaires de protéger les sites de production de ces mouvements sociaux susceptibles d'empêcher leur exploitation. Tunis peine toujours à relancer son économie.