La-Femme (Panique à bord du Barberousse) – ils étaient un peu plus de 135 passagers, femmes et enfants, dont 3 femmes enceintes et une cinquantaine d’enfants sortis en croisière, qui ont vécu, ce jeudi 10 août 2017, le pire scénario auquel ils pouvaient s’attendre.
L’itinéraire de cette courte croisière consistait à embarquer des vacanciers à partir de la marina de Monastir pour une escapade, le temps d’un déjeuner sur l’ile de Kuriat. C’est sur le chemin du retour de l’Ile de kuriat, aux environs de 16h00, que l’incident eut lieu. Contrairement à ce qui a été annoncé par certains médias, le temps était merveilleux et ne pouvait donc être mis en cause.
En effet, le bateau corsaire Barberousse engagé pour de courtes croisières pour touristes et estivants locaux s’est, semble-t-il, échoué sur un banc de sable au large des côtes tunisiennes à leur retour de la visite de l’ile de Kuriat. La panique a atteint son comble lorsque les passagers se sont rendu compte que la nuit tombait et que le commandant et son équipage ne faisaient rien de concret pour les sortir de cette situation particulièrement alarmante et continuaient à leur mentir sur d’éventuels secours qui n’arrivaient pas.
Réactivité et dynamique citoyenne tunisienne
Prenant en mains leur sort, les passagers ont contacté eux-mêmes les garde-côtes qui se sont empressés de leur porter secours en ameutant un autre bateau du même calibre navigant dans le coin. Les passagers sont unanimes à dire que les garde-côtes tunisiens ont été d’une célérité et d’un professionnalisme digne des plus grands films américains au niveau du transbordement et de l’encadrement des passagers. Ils sont allés jusqu’à mettre à leur disposition, dans la nuit, un bus ainsi qu’une escorte pour ramener les rescapés du port de Sayada à la marina de Monastir où ils avaient laissé leurs voitures.
Les passagers ont été aussi unanimes à condamner l’équipage du bateau qui n’a pas su réagir comme il le fallait (peut-être par mesure d’économie) en cherchant à faire appel à de retissant « bateaux amis » qui n’étaient pas prêts à les secourir gratuitement. Peur au ventre, certains passagers étaient allés jusqu’à penser proposer de se cotiser pour faire appel à un bateau-remorqueur !
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A noter aussi que, pour faire bonne figure, l’équipage n’a distribué les gilets de sauvetage aux passagers que quelques secondes avant l’arrivée de la garde nationale côtière.
Heureusement que cette mémorable croisière s’est terminée sans dégâts, mais avec plus de peur que de mal, des leçons à en tirer et un chapeau bas pour les garde-côtes tunisiens.