28è édition Journées Cinématographiques de Carthage (4-11 novembre)

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La-Femme (Journées Cinématographiques) – M. Nejib Ayed directeur général des Journées Cinématographiques de Carthage a dévoilé, lors d’une conférence de presse, tenue ce matin, à Tunis, et à laquelle étaient présents les ambassadeurs des pays invités d’honneur (Algérie, Argentine, Corée du Sud et Afrique du Sud), les grandes lignes de la 28è édition.

Le directeur des JCC  qui a affirmé sa volonté de renouer avec les principes fondateurs de cette manifestation, a souligné que les JCC forment indéniablement, l’évènement cinématographique le plus ancien et le plus couru en Afrique et dans le monde arabe. En outre, il a indiqué que les JCC retrouveront leur logo d’origine, leur format habituel et leurs lieux de prédilection.  C’est pourquoi cette session sera celle de la réhabilitation de toute la signification et la portée de l’esprit fondateur de ce festival, et ce à travers une édition qui s’inscrit totalement dans la vision des pionniers, mais qui est aussi résolument tournée vers l’avenir. Pour Mr Nejib Ayed, cette édition qui coïncide avec le 51eme anniversaire, revêt une importance particulière car elle sera marquée par un retour plus accentué au cinéma africain et au cinéma arabe qui forment les socles identitaires des JCC, depuis leur création. «C’est que les JCC se sont construites dans une logique militante et tournées vers le Sud. Même si ces dernières années, cette empreinte était moins marquée», a-t-il fait remarquer.

«Notre objectif est donc de redonner à ce festival son éclat, de lui restituer sa gloire et de se fixer la qualité comme label tout en scrutant les horizons à partir du legs acquis, au fil des cinq décennies de création et en regard de son histoire prestigieuse et son passé glorieux», a-t-il expliqué. Il s’agit donc de promouvoir un cinéma d’expression africaine et arabe reflétant les réalités culturelles et sociales des pays concernés, et le faire connaître à l’échelle locale et internationale en renforçant les compétitions, en rétablissant la compétition des films documentaires, en doublant les prix, en multipliant les focus sur les expériences innovantes.

Parmi les nouveautés de cette édition, il y a lieu de signaler le nombre important de films tunisiens participants, la réouverture pour l’occasion des jcc la salle de cinéma Africa (fermée depuis six ans), le retour des festivités à l’Avenue Bourguiba, étant donnée que l’ouverture se fera au Colisée, la reine des salles et que la clôture se déroulera au Théâtre Municipal de la ville de Tunis. En effet, l’avenue Bourguiba sera le cœur du festival cette année. «Nous avons voulu épurer le festival des fioritures, des paillettes et du bling-bling, car la qualité d’un festival se mesure par le niveau des œuvres en compétition, par la nature des invités, ainsi que par la dynamique qu’il crée», a-t-il enchainé.

Mais cela ne remet pas en question le principe du tapis rouge qui sera plus imposant ni la dimension glamour.

Le directeur des JCC a par ailleurs indiqué que la décentralisation de la manifestation épousera un nouveau format plus pérenne et qui prendra forme à travers l’organisation de festivals de cinéma régionaux à Menzel Bourguiba, à Kairouan, à Monastir et à Djerba.

Evoquant le budget consacré à cette édition et qui s’élève à trois millions de dinars, le directeur des JCC a tenu à expliquer que la participation des établissements publics ne se limitera pas au seul apport financier mais à un partenariat solide et participatif et ce à travers des prestations qui seront bénéfiques à toutes les parties, et notamment le partenariat technologique.

Dans le même sillage, la directrice du Centre National du Cinéma (Cnci), Mme Chiraz Laatiri, a mis en exergue le rôle joué par le Cnci dans la facilitation de la mission des organisateurs des JCC, indiquant à cet effet que les équipes du centre se sont mobilisées pour baliser la voie du succès à cette édition.

Pour sa part, la Déléguée Générale des JCC, Mme Lamia Belkaied Guiga, a mis l’accent sur les films de la 28ème session des JCC et qui reflètent la vie dynamique du cinéma africain et arabe ; un cinéma porteur d’un nouveau souffle, concurrentiel de n’importe quels produits venus d’ailleurs. Elle a indiqué que la sélection a été guidée par la qualité artistique et technique et par la reconnaissance internationale, sans conteste, des professionnels qui les ont produit ce qui leur a valu d’être couronnés dans les plus grands festivals.

Elle a affirmé que les JCC depuis leur création, donnent également à voir à de nombreux films parfois exclus des écrans d’ailleurs, et qui auront l’occasion comme d’habitude de se confronter au public des JCC, un public averti, cinéphile et exigeant.

Ces  films viennent du Maghreb, du Proche Orient, d’Afrique subsaharienne, francophone, anglophone et lusophone. «La sélection officielle de la session 2017, se veut à l’image de ce festival des plus anciens, et miroir de ses cinématographies originales.

Elle a souligné que les JCC accueillent également cette année et avec fierté, une sélection venue d’Algérie, d’Afrique du Sud, d’Amérique Latine, d’Asie et d’autres cinématographies du monde. «Fictions ou documentaires, longs ou courts métrages, peu importe la forme ou le genre, les films proposés au public évoquent des thématiques actuelles telles que la migration, l’injustice et l’intégration et sont porteurs de messages d’amour, de paix et de tolérance» a-t-elle ajouté.

Prenant la parole, le député à l’Assemblée des Représentants du Peuple, Ali Bennour, a mis en relief l’importance de l’action politique dans la mobilisation de nouvelles ressources au profit des JCC, une manifestation importante pour l’image du pays.

Enfin, Mr Hichem Belkhamsa, responsable du pôle communication 2017, a présenté à l’auditoire la stratégie de communication des JCC avec une projection en avant première des spots qui seront diffusés en boucle sur les chaines télé et les autres supports médiatiques ainsi que les diverses facilitations aux médias en l’occurrence du centre de presse qui leur sera réservé.