– Boostée par ses compétences et son professionnalisme, Tahera Rahman vient de passer devant les caméras, grâce à une mise en lumière inespérée et historique
La-Femme (Tahera Rahman) – Après avoir fait ses preuves, pendant deux ans, dans les coulisses télévisuelles, à l’ombre des projecteurs où son professionnalisme s’est aguerri et sa passion pour le journalisme n’a cessé de croître, l’Américaine de confession musulmane Tahera Rahman vient de passer devant les caméras, grâce à une mise en lumière inespérée et historique.
Forte de la confiance placée en elle et de l’ouverture d’esprit de la direction de Local 4 News, la filiale audiovisuelle de CBS émettant dans l’agglomération de Quad Cities, à l’ouest de l’Illinois, elle est entrée dans les annales de la petite lucarne cathodique, en sa qualité de première journaliste voilée à être embauchée à temps plein et à apparaître à l’antenne régulièrement, de l’autre côté de l’Atlantique.
C’est revêtue d’un hijab vert et noir que Tahera Rahman, le nouveau visage de la chaîne d’informations située près des rives du fleuve Mississippi, a fait ses premiers pas à la télévision, s’invitant dans les foyers en présentant le fruit de son enquête consacrée au financement des centres médicaux de la région.
Inimaginable il y a peu encore, son exposition médiatique soudaine est un rêve inaccessible devenu réalité. Et pourtant, elle s’était résignée à ne plus oser y croire, tant son apparence extérieure était considérée comme un handicap rédhibitoire par la plupart des directeurs de chaînes locales qu’elle avait préalablement rencontrés.
« Il n’y a jamais eu aucune femme journaliste à qui j’ai pu m’identifier à la télé. Je me disais en mon for intérieur, malgré les refus qui brisaient à chaque fois mes espoirs, que je serais peut-être la première journaliste voilée des États-Unis et que quelqu’un, un jour, finirait par reconnaître mes compétences et me donnerait ma chance », a-t-elle confié, en souriant aux nouvelles perspectives d’avenir qui s’offrent à elle désormais, sous son voile qu’elle porte avec d’autant plus de fierté qu’elle n’y aurait jamais renoncé pour être sous les feux de la rampe.