La-femme (Le torchon brule) – Cela fait un bon moment que la députée Samia Abbou, n’a pas manifesté ses célèbres coups de gueule qui malgré tout séduisent une bonne partie de l’opinion publique.
La députée s’en est prise, ce vendredi 20 juillet 2018, à Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, lors de son audition à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Un échange musclé a eu lieu entre eux au sujet de la nomination d’un certain Noureddine Ben Rejeb à la tête du secrétariat du ministère de l’Education.
Le torchon brule
« Cet homme est condamné à 4 ans de prison pour détournement de fonds publics, d’autant plus que son comportement n’a pas changé. Il a été dénoncé auprès de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) lorsque Slim Khalbous occupait l’intérim du ministère de l’Education après le départ de Néji Jalloul. Il fait ce qu’il veut aujourd’hui pour se venger de ceux qui l’ont dénoncé », a déclaré la députée.
L’échange aurait pu se dérouler sans incident majeur, jusqu’à ce que Samia Abbou, fidèle à elle-même, hausse le ton en lançant que la présence du ministère est inapproprié au sein de l’Etat. « Vous nous donnez plutôt des leçons en matière de manque d’éducation lorsque vous nommez un condamné à la prison dans un tel poste », a-t-elle encore lâché.
Les procédures légales seront prises en cas d’accusations erronées
La réponse du ministre de l’Education était ferme, à travers laquelle il a cherché à recadrer une députée qui a fait de ce type de coups de gueule et accusation sans suite sa marque de fabrique. « Personne n’est au-dessus de la loi. Personne ne peut donner de leçons à quiconque, ni vous, ni moi. Par vos déclarations, vous ne cherchez qu’à induire l’opinion publique en erreur », a-t-il déclaré.
Le poste de secrétaire général du ministère de l’Education, poursuit-il, est soumis à la loi relative à la fonction publique. « Le nom de Noureddine Ben Rejeb a été proposé à la présidence du gouvernement. Celle-ci a affirmé qu’elle a mené les recherches nécessaires sur son profil. S’il y avait quoi que ce soit qui allait à l’encontre de la loi de la Fonction publique, la présidence du gouvernement l’aurait souligné et elle aurait refusé la candidature en question », a encore expliqué Hatem Ben Salem.
D’autre part, concernant la condamnation à la prison de Noureddine Ben Rejeb, le ministre a indiqué qu’une enquête sera ouverte sur le sujet. « S’il y a des sanctions à appliquer, ce sera chose faite et personne n’y échappera. Mais si ce que vous dites est faux, les dispositions légales nécessaires seront prises », a-t-il encore lâché.