« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », une bonne maxime qui s’applique si bien aux blocs parlementaires de l’ARP

0
  • « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », Tribune libre de Afef Daoud

La-Femme (rien ne se crée, tout se transforme) – Hier, 12 novembre 2018, nous avons dépassé une crise politique aigue, une crise politique où les dissensions n’étaient pas sur les politiques publiques à adopter ou sur les mesures d’urgence à entreprendre (pour réduire l’inflation ou le déficit par exemple) ! Mais passons, ce n’est pas encore le moment de parler de politiques publiques, et encore moins de valeurs.

Cependant, j’ai l’impression que rien n’a changé, non ? Nous avons toujours le même “chef de gouvernement” (pour rappel c’est la plus grande longévité pour un chef de gouvernement tunisien depuis la révolution). Nous avons toujours la même coalition (certes sous une autre couleur) mais néanmoins ce sont les mêmes personnes ! …Et encore une fois, pas de nouveau projet.

A une petite différence, dites-vous ? Oui c’est Ennahdha qui a officiellement formé ce gouvernement (en y gagnant un peu plus de de portefeuilles ministériels) ; En effet elle représente dorénavant le plus grand groupe parlementaire de cette coalition, tandis que le deuxième gros bloc reste issu de Nidaa Tounes !

GO JO (slogan cool au passage) est bon pour le moral, pour souffler un instant et se réjouir (vraiment) d’avoir échappé (pour le moment) au couple Hafedh/Riahi ! Mais n’avez-vous pas l’impression que cette crise était le scenario idéal pour justifier les faillites de ce gouvernement (depuis 2 ans, en y incluant ennahdha) ?

Nous laisserons-nous longtemps berner par les valses de ces mêmes personnes sans oser pour une fois, demander un BILAN à ce gouvernement (qui comporte une bonne partie des mêmes personnes) ?

C’est bien beau de pointer du doigt et accuser, mais maintenant au moins, auront-ils le courage de prendre leurs responsabilités, de se rappeler qu’ils sont redevables au pays et d’expliquer de manière transparente : où est-on ? Et où va-t-on ?

OK, je vois… Je dois réviser mes attentes ! Auront-ils ainsi le courage d’instaurer « Les Institutions » de l’Etat ? Il serait peut-être temps, non (Avec moins d’excuses là) ?

GO JO c est bien, mais j’ai envie de dire plutôt : #AND_NOW_JO ?