UfM à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau : « De l’eau pour tous – Qui que vous soyez, où que vous soyez, l’eau est un droit fondamental », 22 mars 2019

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La-Femme ( Journée mondiale de l’eau ) – Les États membres de l’UpM approuvent un agenda d’action régional afin d’assurer l’accès de tous à de l’eau potable

  • Si rien ne change d’ici 2050, des problèmes liés à l’accès à l’eau ayant un impact sur l’agriculture, la santé et les revenus pourraient réduire le PIB de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord de 6 à 14%[1].
  • Trois emplois sur quatre dans le monde dépendent de l’eau[2]. Pourtant, 50 millions d’emplois devront être créé au cours de la prochaine décennie pour absorber l’offre croissante de main-d’œuvre dans la région méditerranéenne.
  • L’Union pour la Méditerranée (UpM) a dirigé l’élaboration d’un programme régional pour l’eau accompagné d’une stratégie financière visant à favoriser l’accès à l’eau pour tous.

Barcelone, le 19 mars 2019. La région méditerranéenne est l’un des 25 « hotspot » touchés par le changement climatique dans le monde. Avec une population en croissance rapide et plus de 180 millions de personnes touchées par la pauvreté en eau, unir leurs forces pour relever ce défi commun est de la plus haute importance. Pour faire face à cette préoccupation croissante et suite à la déclaration ministérielle ambitieuse de La Valette de 2017, les 43 pays membres de l’UpM ont récemment approuvé un programme pour l’eau et une stratégie financière visant à améliorer l’accès à une eau salubre dans la région euro-méditerranéenne.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, l’Union pour la Méditerranée souligne la nécessité d’un dialogue régional pour faire face aux défis communs liés à l’eau. Incarnant les efforts collectifs et les bénéfices d’une coopération régionale, l’UpM organisera une série d’ateliers dans toute la région pour présenter l’agenda pour l’eau et promouvoir l’échange de bonnes pratiques en matière de stratégies financières, notamment sur la manière d’attirer des investissements dans ce secteur. Les consultations avec les États membres de l’UpM ont été constantes pour que le programme adopté réponde aux besoins de tous les pays et au bénéficie qu’une dimension régionale peut apporter aux efforts nationaux. L’approche a également été mise au point pour garantir le succès des mesures de protection appropriées sur la disponibilité des ressources en eau, tout en examinant la manière dont ces approches peuvent s’inscrire dans les priorités nationales.

Miguel García-Herraiz, Secrétaire général adjoint de l’UpM pour l’eau et l’environnement, a déclaré : « L’Agenda pour l’eau de l’UpM vise à garantir l’accès à l’eau potable comme un droit fondamental, en particulier pour les plus vulnérables. Dans cette approche régionale, nous prenons en compte la dimension d’égalité des sexes, la participation active des jeunes, la transparence et une responsabilisation accrue dans le secteur de l’eau. Nous devons continuer à travailler ensemble pour tenir véritablement nos engagements et amplifier nos résultats. »

Les politiques et les investissements pouvant aider les pays de l’UpM à basculer dans une économie plus sûre en eau et moins dépendante face aux dérèglements climatiques comprennent : une meilleure planification de l’allocation des ressources en eau ; l’adoption d’incitations pour une meilleure efficacité de l’utilisation de l’eau et des investissements pour des infrastructures d’approvisionnement en eau plus sûr. Il a été de première importance pour l’UpM d’adopter une approche intersectorielle, dans la mesure où la plupart des problèmes liés à l’eau sont étroitement liés à d’autres défis régionaux. Par exemple, l’agriculture représente 70% du total des prélèvements d’eau douce dans le monde, créant une dépendance pour l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire.

L’Agenda régional pour l’eau énoncera une série de recommandations techniques et financières visant à optimiser les investissements et à améliorer l’accès à l’eau dans la région. Les recommandations s’articuleront autour de quatre priorités d’actions : (1) eau, nourriture et écosystèmes, (2) eau, emploi et migration, (3) conditions sanitaires et d’hygiène et (4) action pour l’eau et le climat.