La Femme (Protection solaire) – Les dermatologues recommandent de plus en plus de se protéger contre les rayons UV. D’autant que la pollution amplifie leurs méfaits.
Si l’on a bien conscience de s’exposer au soleil lorsqu’on est à la plage ou en randonnée, cela nous paraît bien moins évident dans notre contexte quotidien. Pourtant, 80 % de l’irradiation solaire reçue l’est en dehors des périodes de vacances.
UV et pollution, un cocktail explosif. De nombreuses études réalisées de Mexico à Shanghai en passant par l’Allemagne ont prouvé que la pollution (fumées, métaux lourds, particules fines, monoxyde de carbone) aggrave le stress oxydatif provoqué par les UV et leurs effets néfastes sur les cellules cutanées. C’est ce qu’on appelle désormais la photopollution. Elle renforce l’effet déjà connu des UV et de la lumière bleue : vieillissement prématuré, teint irrégulier, hyperpigmentation et déshydratation.
Donc, de mai à septembre, on pense à appliquer un soin solaire dès que l’on met le nez dehors (activité sportive, balade, déjeuner ou après-midi au parc). Que ce soit à midi, à 8 heures ou 17 heures, on en applique sur le visage, mais aussi le décolleté, les mains et les jambes quand elles sont découvertes.
Parce qu’en ville on s’expose aux heures les plus chaudes
En ville, le moment de la journée où l’on s’expose, c’est le plus souvent à l’heure du déjeuner. Or, entre 12 et 16 heures, c’est pile le créneau où il est recommandé de se mettre à l’ombre, car les UV sont trop virulents ! « On risque autant un coup de soleil à une terrasse de restaurant qu’allongée sur sa serviette de plage. Deux solutions : appliquer une crème IP 30 (voire 50 si la peau est pâle) avant de s’installer pour déjeuner ou rester sous le parasol ! », conseille la dermatologue Nadine Pomarède.
Parce qu’en ville on prend le soleil sur des zones sensibles
On sait aujourd’hui que les UVA sont les premiers responsables du vieillissement prématuré de la peau. Visage, mains et décolleté sont les plus concernés, car ce sont les zones les plus exposées à la lumière. « Le vieillissement photo-induit (provoqué par les UV) se manifeste par des taches marron, précise la spécialiste. Il entraîne aussi une perte de fermeté cutanée (ridules sur les joues et le décolleté) et l’apparition de rougeurs. Mieux se protéger du soleil, même en ville, permet de limiter le photovieillissement. On peut, par exemple, éviter de trop se découvrir et mettre un chapeau en plus d’une protection solaire. »
Parce qu’en ville on n’a pas toujours conscience de s’exposer
« En ville, il y a deux situations où l’on est souvent mal protégée : lorsqu’on mange à l’extérieur et pendant les balades (visite touristique, marché…). Or, on ne les considère jamais comme des expositions solaires », souligne la dermatologue. On a beau se promener, prendre du bon temps sur une terrasse ou se déplacer à vélo, on n’a pas les mêmes réflexes anti-UV qu’à la mer ou à la montagne. Résultat : on reste des heures au soleil… au risque de brûler.
Parce qu’en ville on reçoit exactement les mêmes rayons qu’à la plage
Le soleil tape aussi fort dans les villes qu’en bord de mer. Et la réverbération sur les murs blancs ou les façades vitrées est aussi forte. Et même derrière les vitres au bureau ou en voiture, les UV sont présents. « Il s’agit de véritables expositions solaires qui nécessitent donc de prendre des précautions », insiste la spécialiste qui recommande :
- Appliquez un solaire de ville juste avant de vous exposer. Il ne remplace pas la crème de jour et peut être mis sur le maquillage.
- Utilisez une formule vraiment protectrice. Les anti-UV de votre crème de jour ne sont pas assez costauds pour faire face à une exposition intense et prolongée.
- Remettez-en régulièrement dans la journée. Une seule application le matin ne vous protège pas jusqu’au soir.
- Vous avez oublié de l’emporter ? Avant de sortir pour la pause déjeuner, remettez un peu de fond de teint : c’est l’équivalent d’un indice de protection SPF 15.
(Top santé)