La Femme (PDL) – Le parti destourien libre (PDL) a rendu public un communiqué, ce dimanche 21 novembre 2021 pour réagir à l’entretien téléphonique entre le président de la République et le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, estimant que le communiqué publié par la présidence de la République contient plusieurs inexactitudes, ainsi qu’une humiliation des Tunisiens.
Le PDL a dénoncé la banalisation de la violence au sein du Parlement, tout en s’étonnant du fait que le président de la République n’ait pas mentionné la source de la violence en mettant l’agresseur et la victime sur le même pied d’égalité.
D’autre part, le parti a condamné l’exploitation du président de la République de la violence au sein du Parlement pour justifier l’activation de l’article 80, alors qu’en réalité, il était responsable de la prolifération de cette violence en refusant la sécurisation de l’espace interne du Parlement, outre son laxisme dans l’application de la loi alors que l’agresseur était dans un flagrant délit et sa complicité puisqu’il avait lui-même affirmé qu’il était au courant de ce qui allait se passer trois jours à l’avance.
Le PDL dénonce, également, l’absence de jugement des auteurs des violences, l’absence des poursuites judiciaires contre ceux qui usent des financements suspects pour dénigrer l’Etat alors qu’ils sont connus par le président de la République. Il condamne, aussi, l’exploitation du slogan de lutte contre la corruption en en faisant un prétexte pour maintenir l’état d’exception, ceci témoigne qu’il s’agit d’une campagne sélective obéissant à des calculs politiques, loin des dossiers brûlants.
Le parti d’Abir Moussi a fortement condamné les propos du président de la République, selon lesquels la Constitution ne serait pas suspendue et que les députés ont été gelés alors que le décret 117 indique que les députés ne sont pas gelés, se contentant de suspendre les prérogatives du Parlement, de lever l’immunité des députés et les priver de leurs primes parlementaires. Le même décret indique clairement le maintien des deux premiers chapitres et la suspension de tout le reste des textes constitutionnels en contradiction avec les décrets présidentiels. Ce décret permet au président de réunir tous les pouvoirs sans fixer un délai mettant un terme aux mesures exceptionnelles et sans permettre le moindre recours contre ces décrets tout en annulant tous les mécanismes de contrôle.
Le PDL dénonce les manœuvres de l’Etat en donnant l’impression de respecter les droits et les libertés alors que toutes les manifestations et les protestations font l’objet d’entraves sécuritaires.
Il exprime, aussi, son opposition au dénigrement de l’image du pays par son président lors des discussions diplomatiques, à sa manière de révéler la feuille de route aux représentants des pays amis, en essayant de se justifier pour obtenir leur soutien.
Finalement, le parti affirme qu’aucune réforme fondamentale ne peut être mise en place dans le cadre des mesures exceptionnelles appelant à assainir le climat électoral, à rompre avec la corruption politique et à accélérer la dissolution du Parlement pour aller vers des élections anticipées permettant l’installation d’institutions stables.