‘‘Le droit à la mobilité et à la migration’’, un nouvel épisode télévisé de la série ‘‘Maydan townhall’’ de « The MUNATHARA Initiative »

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La Femme (Le droit à la mobilité et à la migration) – « The MUNATHARA Initiative » vient d’annoncer l’organisation d’un nouvel épisode de débat télévisé avec les jeunes tunisiens, de la série « Maydan townhall », sur le thème ‘‘Le droit à la mobilité et à la migration: entre la réalité vécue et les documents officiels’’.

Cette émission spéciale sera diffusée en direct, mercredi 2 novembre 2022 à 21H00, sur la chaîne TV « El Hiwar Ettounsi » et sur d’autres chaînes de télévision, radios régionales et associatives ainsi que sur les réseaux sociaux. Elle sera accompagnée d’une traduction instantanée en langue des signes afin de la rendre inclusive pour toutes les catégories de la population.

L’émission offre aux jeunes tunisiens l’opportunité d’exprimer leurs points de vue, positions et aspirations à propos de plusieurs sujets liés au transport, à la mobilité, à la migration régulière et irrégulière et aux droits et libertés fondamentales, et ce en interaction avec une pléiade de spécialistes et de décideurs.

Dans le but de sélectionner les meilleurs participants, sur la base de l’éloquence et la bonne communication, « The MUNATHARA Initiative » a lancé, début octobre 2022, un concours de vidéos courtes ne dépassant pas 99 secondes, auxquelles les jeunes se sont exprimés au sujet principal de l’émission. 10 jeunes candidat.e.s ont été ainsi sélectionné.e.s puis formé.e.s dans les thématiques des droits et libertés, des règles du débat public et dans l’expression audiovisuelle.

Le droit à la mobilité et à la migration : un sujet d’actualité

Chez les jeunes tunisiens, les problèmes de mobilité ne se limitent pas au seul droit de se déplacer à l’étranger, mais incluent également leur circulation au niveau national. Les citoyens et citoyennes, jeunes et moins jeunes, souffrent encore de plusieurs obstacles liés au transport entre les villes et les villages, que ce soit pour aller au travail, à l’université, aux établissements scolaires ou à l’administration publique.

Le droit à la circulation ou à la mobilité est considéré comme l’un des droits fondamentaux de l’être humain. Son importance a été soulignée par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’Assemblée générale des Nations Unies, ratifié par la Tunisie, le 16 décembre 1966. La nouvelle constitution de la République Tunisienne, de l’année 2022, met aussi l’accent sur la liberté de la circulation. Au chapitre II consacré aux droits et libertés (article 30, 2ème paragraphe), il est mentionné que tout citoyen a le droit de choisir son lieu de résidence, de circuler librement à l’intérieur du pays et a le droit de le quitter.

Malgré les traités internationaux, les dispositions constitutionnelles et les accords de coopération entre les pays, la réalité et les pratiques diffèrent et ne garantissent pas forcément ces droits humains. Les politiques de certains pays d’accueil limitent en effet le nombre d’immigrants et mettent divers critères difficiles ou barrières à l’obtention des visas d’entrée. Ceci a provoqué, entre autres, une accélération du rythme de l’immigration clandestine/irrégulière, d’autant plus que l’on constate une diversité des groupes sociaux qui immigrent illégalement.

Selon le ministère tunisien de l’Intérieur, le nombre d’immigrants irréguliers ou clandestins qui ont réussi à atteindre les côtes italiennes, durant l’année 2022, s’élève à 13.980 immigrés incluant hommes, femmes et enfants (la dernière mise à jour des statistiques remonte au 15 septembre 2022).

Inspirer les jeunes, faire entendre leurs voix et les former  

« The MUNATHARA Initiative » est une organisation à but non lucratif qui a été fondée en Tunisie en 2012 et possède des bureaux dans d’autres pays. Elle vise à établir une plateforme indépendante et inclusive d’expression et de débat dans la région arabe et cherche à outiller les jeunes de capacités de leadership et de prise de parole en public. Elle les forme et les incite à faire entendre leurs voix, quels que soient leur âge, sexe, position ou appartenance politique, et ce sur la base de la tolérance et l’acceptation des divergences d’opinions.

L’ONG a organisé des émissions de débat et des ateliers incluant plus de 10 000 participants à travers le monde arabe et a reçu plus de 11 000 propositions de vidéos. Elle a également enregistré près de 183 000 membres sur sa plateforme et a attiré plus de 750 000 abonnés sur sa page Facebook. Plus de 30 millions de personnes ont visionné ses vidéos sur Internet alors que plusieurs millions de jeunes suivent de près ses émissions audiovisuelles phares et très populaires.