La-Femme (Abir Moussi) – La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, pourrait être confrontée à une peine de 10 ans de prison car le tribunal a qualifié de « crime » la plainte déposée à son encontre par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a déclaré Karim Krifa, membre du comité de défense de Moussi.
Lors d’une conférence de presse, vendredi, au siège central du PDL, Krifa a rappelé que le juge d’instruction a accusé Abir Moussi dans cette affaire d’outrage à autrui, diffusion de fausses informations et de mise en danger de la sécurité publique « alors qu’elle avait exprimé son opinion sur les décisions de l’ISIE lors d’une conférence de presse en tant que parti politique de l’opposition ».
« Aucune enquête ou confrontation avec le représentant légal de l’instance n’a été menée », a-t-il précisé.
Krifa a assuré que le comité de défense va diffuser le contenu de l’enquête « afin de divulguer les violations commises dans ce dossier et pour souligner, une seconde fois, qu’aucun crime n’a été commis. Le but étant d’écarter la présidente du PDL de l’élection présidentielle », a-t-il dit.
Krifa a fait remarquer que la défense n’a pas encore eu accès au dossier concernant la violation du silence électoral (présidentielle 2019) où la Cour des Comptes s’est appuyée sur un rapport de l’ISIE en 2019.
« Un appel a été interjeté contre la décision du juge d’instruction devant la chambre d’accusation, et cette dernière n’a pas encore rendu son jugement. Malgré cela, le tribunal a rendu deux jugements, l’un en première instance et l’autre en appel », déplore l’avocat.