La-Femme (58 édition du Festival International de Hammamet) – La soirée du 14 juillet 2024 s’inscrit dans l’actualité mondiale, celle de la lutte du peuple palestinien, de sa résistance qui se poursuit jusqu’à nos jours, plus chaotique que jamais. Une soirée musicale célébrée par une voix féminine hors pair. Celle de Nai Barghouti.
Valeur sûre du tarab et de la musique engagée, elle nous vient de la Palestine, munie de toute sa ferveur et de son engagement au profit de Gaza et de son peuple.
« From the river to the sea, Palestine will be free », tel est le slogan, emblème de la Palestine et de sa libération, indéfiniment arborée par l’interpréte star de la soirée Nai Barghouti, Elle n’a cessé de dénoncer la souffrance de sa patrie, entre chansons qui ont fait son succès et le recueillement- hommage, émi à l’encontre du peuple palestinien, notamment dans des prises de paroles qui appellent au soutien.
Sa prise de la scène de l’amphithéâtre de Hammamet était ponctuée de reprises, plus iconiques que jamais. De Oum Kalthoum, à Fairuz, en passant par Mahmoud Darwich, plus de 5 morceaux repris ont été interprétés.
Nai Barghouti chante la souffrance, tout en entretenant l’espoir autour de la patrie palestinienne, celle qui milite contre sa perdition. Son apparence vestimentaire se compose de kouffieh et de voix retentissantes qui font tout le travail.
L’engagement humanitaire, elle connaît : Nai Barghouti consacre les revenues de son concert à Tunis aux victimes de Gaza. L’artiste engagée démarre son spectacle par « Zahrat El Madaaene » de Fairuz, en référence à Al-Qods, sa ville natale. Toutes ses prières et la dimension du sacré racontent ses textes mélodieux, pour la plupart uniques.
Chanteuse à la voix distinguée, elle manie aussi la flûte et épate son public à travers des morceaux tels que « Yama Mwil El Hawa ». Un chant à travers lequel elle s’adresse à l’occident avec à ses côtés des musiciens à la guitare basse, du Drums et du Kanoun. Un morceau-hommage à feu Hend, une victime parmi des milliers à Gaza, a ému le public. « Badri Alayna » et « Fakker bi Ghayrek » se sont confondus avec d’autres chansons à succès qui clôturent en beauté le spectacle musical inouï, et ce, à guichets fermés.
Le prochain rendez – vous se fera en musique avec le groupe Labess qui se produira aussi à guichets fermés dans la soirée du 15 juillet 2024.