La 58 édition du Festival International de Hammamet… « L’Albatros » de Chedly Arfaoui Un regard neuf sur la traversée clandestine

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La-Femme (« L’Albatros » de Chedly Arfaoui) – Pour la soirée du 26 juillet 2024, le Festival International de Hammamet a accueilli l’équipe de « L’Albatros », pièce théâtrale de Chedly Arfaoui, produite par le théâtre de l’Opéra de Tunis dans le cadre du programme « Accademia ». À l’occasion des 60 ans de la création du festival de la ville, cette 58èmeédition laisse la part belle au 4ème art.

Le public était au rendez-vous pour découvrir une pièce qui ne cesse de faire des vagues depuis sa première à Tunis, présentée il y’a quelques mois. Elle se laisse porter par la profondeur de sa thématique sensible et plus que jamais d’actualité. L’engagement et les causes nobles restent indissociables des pièces programmées à Hammamet cet été : Après « Toxic Paradise » de Sadak Trabelsi, qui prône l’écologie et la protection environnementale, le travail scénique de Chedly Arfaoui, porte un regard neuf et différent sur l’immigration clandestine, au cœur de tous les débats.

Le déracinement, le dépaysement, le partir, les traversées sont autant de termes qui foisonnent au fil de cette histoire. Le titre fait référence à l’envol, au déploiement des ailes, à la liberté, et devient intrinsèque à l’image de cet oiseau, porteur d’espoir. L’oiseau marin qui puise son existence de cet environnement. Une symbolique aux fortes résonances.

Ayant un aspect documentaire, révélateur des dessous macabres de l’immigration clandestine et des traversées désastreuses, Chedly Arfaoui use de son savoir pour traiter d’un sujet sensible et profondément politique. Des paroles, des anecdotes, des récits fusionnent et donnent vie à une création scénique des plus captivante, sans parvenir au spectateur comme une leçon ou une opération de sensibilisation imposée. La scénographie suscite l’intérêt, génère des sentiments humains, enveloppe les acteurs, toutes et tous à la pointe de leur talent. Une décharge émotionnelle secoue le public, pris dans la tourmente des événements et les aléas racontés.

Deux visions, émanant des deux rives de la méditerranée, la Tunisienne et l’italienne, deux regards différents, plusieurs vécues fictifs, et tout un univers recréé sur la scène mythique du théâtre de Hammamet, vue sur mer. Poésie, mapping-vidéos, danse, théâtre, peinture, autant de disciplines qui font « L’Albatros », brillamment menée par Fatma Ben Saidane, Ali ben Said, Abdelkader Ben said, Meriem Ben Hamida, Malek Zouaidi.

Le 28 juillet 2024, le public dansera sur les rythmes de Mortadha Ftiti, idole des jeunes en vogue actuellement en Tunisie. La soirée Sold Out depuis des semaines promet de faire des vagues…