La-Femme (Journée mondiale de l’ozone) – La Journée mondiale de l’ozone, célébrée chaque année le 16 septembre, marque l’importance de la couche d’ozone et de l’accord du Protocole de Montréal de 1987, qui la protège.
Depuis 1993, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), soutien avec le financement du Fonds Multilatéral, plus de 100 pays dans le monde dans la mise en place de projets visant à réduire l’usage des substances nocives pour l’ozone. En 2023, les initiatives menées dans le cadre du Protocole de Montréal et de l’amendement de Kigali ont permis d’éviter l’émission de 41 millions de tonnes de dioxyde de carbone, équivalant à plus de 9,2 millions de voitures retirées de la circulation pendant un an.
Gerd Müller, directeur général de l’ONUDI, a déclaré : « Le protocole de Montréal est un exemple puissant de coopération internationale réussie face aux défis environnementaux mondiaux. L’ONUDI, l’une des agences de mise en œuvre en a aidé les industries du monde entier à subir des transformations importantes pour se conformer au protocole de Montréal. Les industries ont su s’adapter et investir dans des technologies respectueuses de l’environnement, stimulant ainsi l’innovation et la création d’emplois tout en protégeant la planète ».
Progrès en Tunisie: Un projet pionnier de réduction des HCFCs
En Tunisie, le projet qui s’étend de 2024 à 2029, est mis en œuvre par l’ONUDI et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), sous la coordination d’Unité Nationale d’Ozone de l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE).
Le projet a déjà permis de réduire significativement l’usage des HCFCs, des substances nocives pour la couche d’ozone utilisées notamment dans la réfrigération et la climatisation (RAC), la mousse polyuréthane rigide, l’aérosol, solvants. En 2023, la Tunisie a enregistré une consommation de 325 tonnes métriques de HCFCs, soit une réduction de 55 % par rapport au niveau de référence, équivalente à 723 703 tonnes de CO2.
D’autres réalisations clés sont notées, notamment en termes de :
· Conversion de quatre entreprises, éliminant 80,46 tonnes de HCFC-141b, soit 58 332 tonnes équivalent CO2.
· Instauration d’un système national de certification pour les techniciens et sociétés opérant dans le secteur de la réfrigération.
· Formation de 386 techniciens sur les bonnes pratiques de manipulation des fluides frigorigènes, et 83 agents douaniers pour contrôler les importations de substances réglementées par le Protocole de Montréal.
M. Lassaad Ben Hassine, représentant de l’ONUDI en Tunisie, a déclaré : « La Tunisie poursuit ses progrès avec le lancement de la phase 1 de l’amendement de Kigali, qui vise à réduire de plus de 23% l’usage des HFCs, entre 2024 et 2030. Il a également souligné l’importance de la coopération avec les autres agences du Protocole de Montréal, telle que la PNUE. « Ce type de coopération est crucial pour relever les défis en Tunisie et dans le monde, et le Protocole de Montréal continue de protéger à la fois les populations et la planète. L’ONUDI est engagée à fournir des solutions concrètes. »
A propos de l’ONUDI
L’ONUDI est une agence spécialisée des Nations Unies, dont le mandat unique est de promouvoir, dynamiser et accélérer le développement industriel inclusif et durable.
L’ONUDI, la couche d’ozone et le protocole de Montréal
La couche d’ozone est une partie de l’atmosphère terrestre qui absorbe la plupart des rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil. L’utilisation de chlorofluorocarbones (CFC) dans les bombes aérosols, la réfrigération, la climatisation et le secteur des mousses a été identifiée comme la cause de cet appauvrissement. Le protocole de Montréal a décidé d’éliminer progressivement la production et la consommation de CFC et de près de 100 autres produits chimiques fabriqués par l’homme ou substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO).
L’ONUDI est l’une des quatre agences de mise en œuvre du protocole de Montréal et est à l’avant-garde de l’action climatique. L’amendement de Kigali au protocole de Montréal, qui est entré en vigueur en 2019, vise à réduire progressivement l’utilisation des hydrofluorocarbures (HFC), un autre groupe de puissants gaz à effet de serre qui ont remplacé les CFC.
Les HFC n’endommagent pas la couche d’ozone, mais contribuent au réchauffement de la planète. On estime qu’une mise en œuvre réussie de l’amendement de Kigali, associée à des mesures d’efficacité énergétique, permettra d’éviter jusqu’à 10 °C de réchauffement de la planète d’ici à 2100.