La-Femme (baisse des cours mondiaux du blé) – L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), l’organisme public algérien chargé des céréales, aurait réservé jusqu’à 600 000 tonnes de blé dans le cadre de l’appel d’offres international d’origine facultative en vue d’une expédition au cours de deux périodes : du 1er au 15 décembre et du 16 au 31 décembre. Ce chiffre est supérieur aux attentes, qui allaient jusqu’à 480 000 tonnes, et permet à l’OAIC de dépasser largement son rythme d’achat moyen historique pour les quatre premiers mois de la campagne de commercialisation, rapporte le site céréalier UkrAgroConsult.
Le prix final devrait se situer autour de 263 USD/t, coût et fret compris (CFR). Ce prix est légèrement supérieur aux 262,50 USD/t CFR payés pour 570 000 tonnes lors d’un achat effectué au début du mois d’octobre. L’offre la plus basse au moment de la clôture de l’appel d’offres aurait été de 267 $/t CFR. Une contre-offre de l’OAIC aurait été présentée, et six maisons de commerce auraient conclu l’affaire à un maximum de 263 $/t CFR.
Les discussions sur le marché à la fin de la semaine dernière suggéraient que les participants retenus prévoyaient de couvrir la plupart de leurs engagements de vente via les ports de la mer Noire, la Bulgarie, la Roumanie et l’Ukraine devant se tailler la part du lion. Les États baltes seraient également de la partie, et même le blé argentin entre en jeu alors que la récolte approche et que les prix locaux continuent de chuter à la recherche d’une demande à l’exportation. Les offres des participants à l’appel d’offres les plus susceptibles d’expédier par les ports russes étaient supérieures d’environ 9 $/t CFR au prix final, ce qui suggère que le plancher a été respecté.
Alors que les entreprises françaises ont été totalement exclues de l’appel d’offres du 8 octobre, les négociants européens ont indiqué que leur participation à la transaction de la semaine dernière était acceptable, à condition qu’ils s’abstiennent de proposer du blé d’origine française. La France est traditionnellement le principal fournisseur de blé de l’Algérie, mais la Russie a repris ce rôle au cours des deux dernières années, alors que le volume des céréales de la mer Noire qui alimentent l’énorme marché d’importation de l’Algérie ne cesse d’augmenter.