Tunisie-tribune (Amira Nciri, jeune promoteur du mois) – Pourvue d’une volonté et d’un dynamisme à toute épreuve, ainsi que de la noble ambition de participer à l’émancipation et l’épanouissement de sa région, Amira Nciri, jeune ingénieur en génie des matériaux qui fête ses trente ans, ce 22 mars 2017, vient de concrétiser son rêve en lançant un lycée privé pilote ciblant l’excellence, sous l’étiquette « Victor Hugo ».
Amira Nciri nous parle ci-après, de ce beau projet entrepreneurial qui a vu le jour sous la supervision et le judicieux accompagnement des coaches du programme Thniti by CONECT & QFF.
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Quelles ont été vos ambitions et motivations pour la réalisation de ce projet de lycée privé pilote à Sidi Bouzid ?
Amira Nciri : « Je pense que le lycée privé Victor Hugo se doit d’essayer de contribuer à préparer l’Homme de demain : cet individu équilibré et doté d’un esprit critique, indépendant, créatif, positif, qui porte sur le monde un regard lucide avec beaucoup de bon sens. Ce futur citoyen, à part entière, de Sidi Bouzid devra respecter et accepter les autres dans leur différence… »
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Par quelles étapes êtes-vous passée pour bénéficier de l’accompagnement du programme Thniti by CONECT & QFF ?
A.N. : « C’était assez simple, je me suis inscrite en présentant brièvement mon projet sur le site Web du programme Thniti (www.thniti.org). Suite à cela et à un premier entretien, j’ai bénéficié d’une courte formation dans le domaine entrepreneurial, après quoi, on m’a attribué trois coaches experts dans des domaines différents, voire le marketing, les finances et la gestion de l’entreprise. Je dois avouer que j’ai été éblouie par leurs expertises et leur aisance au niveau de l’accompagnement dont j’ai bénéficié.
Grâce à leurs conseils, et au niveau de notre demande de financement auprès de la BTS, mon dossier est passé comme une lettre à la poste. J’ai même été félicitée par la direction des crédits de la BTS pour la consistance et la qualité de mon dossier. »
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Combien de temps ont pris ces démarches et comment s’est passé le démarrage du projet ?
A.N. : « Environs six à sept mois, j’ai commencé mes démarches à la mi-février 2016, pour obtenir les accords définitifs, début septembre et je n’ai eu que le mois de septembre pour faire les achats des mobiliers et du matériel et m’installer dans les locaux que j’avais loué et que le propriétaire avait efficacement aménagé en un temps record, selon les besoins du cahier de charge. Et c’est ainsi que j’ai pu démarrer le 1er octobre 2016. Je dois reconnaitre que ce qui m’a aussi beaucoup aidé, c’est que j’avais anticipé dès le mois d’août au niveau de la propagande pour cette rentrée, via de l’affichage, des flyers et en postant des avis sur les réseaux sociaux. Mon père et mes proches m’ont beaucoup aidé dans cette démarche. »
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Selon quel concept, ce lycée pilote privé, a-t-il été conçu ? Avec quel budget et combien d’élèves et d’enseignants avez-vous ?
A.N. : « En effet, le lycée privé Victor Hugo est un établissement d’enseignement secondaire privé qui accueille les élèves de la Septième année au baccalauréat en passant par les examens du Brevet.
L’atout majeur de Victor Hugo est que l’enseignement et l’encadrement des élèves sont basés sur une approche pédagogique et une relation éducative personnalisées au sein d’une structure à taille humaine. Nous réservons des cours de rattrapage personnalisés aux élèves qui en ont besoin, et cela, à raison de deux ou trois heures par semaine au frais de l’établissement.
Notre lycée n’est pas conçu pour le repêchage de ceux qui n’ont pas réussi à l’école publique, nous ciblons l’accompagnement de l’élite. Nous donnons beaucoup d’importance à l’engagement des élèves et à la discipline. Les activités sportives et culturelles font partie de nos programmes. La tenue de la chemise cravate est exigée pour les élèves.
Nous avons 76 élèves et nous prévoyons de passer à 120 élèves à la rentrée prochaine. Le propriétaire est en train de nous préparer de nouvelles salles de classe à l’étage. Nous avons 32 enseignants qui travaillent à temps partiel avec nous, mais qui professent avec passion et qui participent au challenge.
Au bout d’un semestre d’exercice, notre trésorerie est équilibrée, alors que le capital de départ était de 54 mille dinars, dont 8 mille dinars en fonds propres. »
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Quelles sont vos satisfactions et vos difficultés ? Et avez-vous des engagements particuliers qui motiveraient les parents ?
A.N. : « Notre grande joie actuelle fait miroir à l’éclat du sourire que nous sommes en train d’apercevoir dans les yeux des parents que nous rencontrons régulièrement. Nous n’avons pas actuellement de difficultés particulières, mais elles pourraient apparaitre à moyen ou à long terme au niveau de l’infrastructure. Nous espérons vivement que les responsables de la région nous aident par une contribution à ce niveau.
Notre engagement vis-à-vis de ces parents se retrouve dans notre abnégation à :
- Assurer la réussite qui permettrait à leurs enfants d’accéder aux meilleures universités et écoles de leur choix.
- Stimuler chez les élèves l’envie d’apprendre et d’assurer leur épanouissement au sein de leur propre identité culturelle.
- Engager des professeurs compétents et dévoués.
- Créer et maintenir un environnement sain et sécurisant.
- Accueillir ces parents dans la communauté scolaire comme des partenaires dans l’éducation de leurs enfants. »