De la logique de l’Égo à la logique de l’être – de nos jours, tous les systèmes soigneusement mis en place par la génération X sont arrivés à leur stade de saturation ou de déclin. Toutes les linéarités qui fonctionnaient normalement depuis longtemps sont de nos jours remises en cause. Ceci s’explique par les crises économiques, géopolitiques, sociales, écologiques, identitaires, etc. L’indéterminisme prend de l’importance et explique que l’approche causale ne peut plus gouverner notre vie et en particulier nos carrières.
Quand l’EGO est le pilote automatique de la carrière, le jeune étudiant rêve d’intégrer les entreprises les plus performantes, rêve d’avoir le plus haut niveau dans la hiérarchie « High degree jobs » et rêve d’avoir le plus gros salaire « High salary jobs », il rêve d’avoir « l’emploi à vie», d’intégrer « la grande organisation », rêve d’intégrer « la fonction publique » et rêve aussi de faire carrière, autant de mythes qui ont envahi la génération Y corps et âme. Ces jeunes sont capables d’attendre des années pour intégrer les entreprises publiques en ayant atteint le critère tant redouté de sélection « ancien diplômé au chômage », il y a même ceux qui sont devenus désespérés du fait qu’ils n’ont pas pu réussir dans certains concours de la fonction publique.
Il y a aussi des jeunes qui revendiquent encore la place de leur père dans la grande entreprise. Ils y pensent tout le temps et sont hyper convaincus qu’il y aura sûrement de l’emploi pour eux. Ils décrochent le diplôme, et se bourrent de formations supplémentaires, rien que pour remplir leur curriculum vitae et attendre la belle étoile qui va leur annoncer un jour qu’ils ont été sélectionnés par le marché de l’emploi pour un contrat salarié.
Rien ne prouve dans ce cas que ce contrat donne sens à leur vie. Rien ne prouve que ce contrat va réellement les faire sortir de la pauvreté.
PME, grande entreprise ou multinationale, tout ce que le jeune décroche et peut décrocher lui fait perdre la tête et est tout content, car il est vraiment sorti du labyrinthe du chômage qui guette encore ses semblables. Ceux qui sont éveillés ou qui appartiennent à des familles aisées réfléchissent à créer leur entreprise. Les autres ont encore la peur du risque et des moyens et ne s’élancent pas rapidement.
Les parents aussi, de par leur EGO, amènent leurs enfants vers les postes de cadres supérieurs, ceux des cols blancs, leur dictent directement ou indirectement ce qu’ils « doivent faire» et n’ont jamais été à l’écoute de ce que leurs enfants « aiment faire réellement ».
Aussi, les enseignants ne manquent pas d’Égo lorsqu’ils transmettent l’apprentissage par les méthodes les plus classiques sans pour autant savoir comment fonctionne le cerveau de l’étudiant. Parler à des milliers d’étudiants toujours de la même manière en croyant qu’ils vont tous pouvoir apprendre de la même manière, cela déshumanise le jeune et donne lieu à un abêtissement des masses.
De la logique de l’Égo à la logique de l’être
L’université ne manque pas d’Égo elle aussi, car elle reçoit encore les cours du Ministère et organise les meilleurs programmes pour les étudiants pour qu’ils aient les meilleurs diplômes. Elle ne fonctionne pas en « open source » pour être au service d’un étudiant qui évolue sur son chemin d’orientation dans la vie ou encore sur le chemin de son projet de vie. D’ailleurs, aucune université ne favorise ce chemin puisque les systèmes d’orientation sont les plus destructeurs de l’humanité de l’étudiant et c’est ce qui fait de plus en plus des bancs d’universités désertés.
Les entreprises aussi, ne manquent pas d’EGO lorsqu’elles cherchent à avoir les élites et les jeunes les plus expérimentés en passant à côté de jeunes qui ont peut être le véritable potentiel. De même, ces entreprises qui demandent un vrai potentiel n’ont jamais réfléchi à injecter de la valeur ajoutée sur le marché de l’emploi en adoptant une politique de formation et d’encadrement des jeunes étudiants stagiaires.
Elles continuent aussi à gérer les carrières de la manière la plus classique en omettant de savoir en quoi ce jeune est le plus efficace et en quoi il pourrait fonctionner à plein potentiel. Ce qui explique, en d’autres termes, les réactions des salariés issus de la génération Y, qui ne sont pas productifs, qui passent leur temps à comploter et à saboter et qui volent le travail d’autres pour avancer dans leur carrière. Les jeunes qui décrochent un emploi ne sont pas efficaces, car ils travaillent sans âme, car ils ont perdu tout sens à leur vie.
Cette logique de l’EGO détruit l’humanité de nos jeunes qui se retrouvent dans la phase la plus dynamique et la plus productive de leur vie en train de poursuivre un troupeau de moutons, des voies de destinées tracées par les autres comme étant les meilleurs choix de la vie. Cette machine infernale de l’EGO les a modelés et a détruit toute créativité et autonomie en eux. Notre jeune a été anesthésié pendant des années, a été conditionné et soumis, a été drogué socialement. Notre jeune vit des moments de doute énormes, il n’a plus confiance en lui et attend un sauveteur. Il peut rester dans cet état de passivité pendant des années, s’il ne se rend pas compte que le sauveteur existe à l’intérieur de lui-même, celui de sa mission.
Le jeune étudiant devrait se poser la question de ce qu’il aimerait être et non de ce qu’il aimerait faire. Ce jeune a besoin d’éveil, il est temps pour qu’il médite sur son être, il est temps pour qu’il croit en lui, en son potentiel.
Ce jeune a toute la jeunesse en lui pour créer de la valeur ajoutée dans les systèmes les plus saturés au monde.
Selon, les physiciens quantiques les chemins possibles de la vie sont existants, il suffit alors que le jeune étudiant choisisse d’emprunter tel ou tel chemin par son libre arbitre pour que les probabilités d’occurrence de l’avenir qu’il privilégie soient instantanément augmentées au moment même où son libre arbitre s’exerce, donc bien avant que cet avenir ne commence vraiment.
Ce jeune, devrait se rendre compte que le chemin qu’il va emprunter est le plus épineux, car ce n’est pas un sentier battu par les autres, sinon il serait retombé dans la logique de l’EGO. Pour qu’il soit dans la logique de l’être, celle de l’excellence, il serait sur le chemin de sa mission, il commencerait petit pour devenir grand et n’aurait besoin de personne pour entreprendre son projet de vie, car c’est le sien, c’est celui pour lequel il est né dans ce monde.