Le rayonnement : Au-delà des stéréotypes

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Le rayonnement en physique désigne le processus d’émission et de transmission d’énergie impliquant une onde, une particule à travers l’espace ou sur un support matériel. Cependant, dans l’esprit des gens, le rayonnement est perçu comme quelque chose d’effrayant et de potentiellement menaçant, sans aucune raison scientifiquement prouvée.

La peur des radiations est appelée la radio-phobie : elle se manifeste, non seulement, comme une protestation contre l’énergie nucléaire, mais aussi, comme une peur instinctive de tout contact avec la radioactivité et des procédures médicales que les personnes cherchent à éviter. Le manque d’informations, la panique du public suite aux accidents des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima et à cause des médias qui alimentent encore plus cette peur, la radio-phobie est considérée plus nuisible au progrès technologique et à l’amélioration des normes de sécurité nationale que le rayonnement lui-même. Ceci est particulièrement vrai dans un contexte où la radio-phobie devient un déterminent du comportement de certaines personnes, et des décisions de certains gouvernements.

Au cours des dernières décennies, les connaissances scientifiques sur le rayonnement ont considérablement évolué avec le développement de la médecine clinique et de la radiobiologie.

Des études ont été menées sur les effets à long terme des catastrophes d’Hiroshima et Nagasaki et les accidents de Tchernobyl et de Fukushima. Ces études ont contribué à une meilleure compréhension de la façon dont les organismes vivants réagissent à différentes doses de radiation.

Les conclusions tirées par les chercheurs contemporains sont nettement différentes de celles qui prévalaient dans le milieu du 20e siècle. Le résultat de la recherche la plus récente est simple et concluant : la peur omniprésente du rayonnement n’a aucune base factuelle. En effet, des doses appropriées de rayonnement ionisant sont loin d’être nuisibles à la santé humaine, bien au contraire le rayonnement peut aider à la guérison des personnes. Cependant, dans l’imaginaire populaire, la perception du rayonnement tend encore à être dominée par des croyances archaïques qui n’ont aucun fondement dans la réalité.

Le simple fait que les gens sont constamment exposés au rayonnement pendant toute leur vie, montre bien que le rayonnement de plus en plus négligé et ignoré est loin d’être nuisible. Ceci inclut l’exposition au soleil, ou d’autres types d’exposition tels que la radiographie (les rayons-X) ou encore le rayonnement géologique de fond. Les exemples d’exposition sont multiples : le granite, les plages des stations balnéaires les plus populaires du monde et d’autres situations quotidiennes où la plupart des gens ne seraient même pas conscients du fait qu’ils s’exposent au rayonnement.

«Le rayonnement ionisant est omniprésent en tant qu’un facteur-écologique constant. Il est ce qu’on appelle le rayonnement naturel de fond. Cette omniprésence est due au rayonnement cosmique (qui est affaibli et transformé par l’atmosphère), des isotopes radioactifs naturels qui pénètrent dans les organismes humains, et enfin, en raison des émissions radioactives présentes dans les roches massives et des matériaux de construction » a déclaré M. Lev Rozhdestvin, docteur en sciences biologiques, Docteur de la Radio et de la Pharmacologie du Centre Médial Biophysique de l’IA Burnazyan.

Comme tout autre facteur environnemental, tous types de rayonnement peut, aussi bien, être dangereux que bénéfique, tout dépend de la dose d’exposition au rayonnement. Un exemple très courant est pris : prendre un bain de soleil peut être différent selon l’ampleur et la durée d’exposition. Un bain de soleil peut donc entraîner un bronzage modéré ou un coup de soleil grave. Le même principe s’applique à l’exposition aux rayonnements. Bien qu’une exposition intensive et à longue durée soit sans doute dangereuse, une exposition quotidienne à faibles doses, a prouvé qu’aucun préjudice n’est causé à la santé humaine. En outre, les chercheurs ont découvert qu’un faible niveau d’exposition peut s’avérer dangereux.

La radiobiologie et la médecine des radiations ont démontré qu’il existe une zone suffisamment étendue de niveaux de rayonnements ionisants, qui se situent au-dessus du rayonnement naturel de fond et qui sont sans danger pour la santé humaine. Les doses de rayonnement reçues par les patients lors des examens médicaux et par les personnes travaillant dans les milieux industriels exposés à des sources de rayonnement se trouvent toutes dans cette zone.

Il est bien connu que l’incidence du cancer et d’autres maladies soit plus élevée pour les organismes vivants dans un environnement où le niveau de rayonnement est inférieur à la normale. Leurs conditions se stabilisent dans un environnement naturel ou avec un niveau de rayonnement artificiel élevé. Les animaux et les plantes dans les environnements ayant de faibles niveaux de rayonnement interne et externe (tels que les mines profondes, l’eau et la nourriture sans isotopes radioactifs, etc.) sont connus pour avoir les pires indicateurs vitaux. Ces indicateurs peuvent s’améliorer jusqu’à atteindre un niveau normal avec l’introduction d’isotopes dans l’environnement.

L’effet de faibles doses de rayonnement est comparable à l’effet de faibles doses de toxine qui stimulent le système immunitaire. Si par la suite, une dose plus élevée du même facteur s’introduit dans l’organisme, un processus de désintoxication plus rapide et plus doux est mis en route. Plusieurs recherches prouvent que les faibles doses de rayonnement stimulent le système immunitaire et activent les ferments de récupération, le système de récupération de l’ADN et les cellules.

Ainsi, dans les années 1990, les chercheurs japonais ont montré qu’une exposition aux rayons X de 0,1-0,15 Gy pendant une courte période de 1 à 2 minutes, dans un intervalle de plusieurs jours augmente de manière significative les défenses immunitaires de l’organisme. L’exposition des patients atteints de tumeurs lymphoïdes à un rayonnement de faible niveau a un effet positif sur leur santé. Dans d’autres cas, il a été démontré que de faibles doses de rayonnement associé à l’introduction d’antigènes inactivés de cellules tumorales conduit à ralentir ou à prévenir la croissance tumorale.

Le progrès technologique et une meilleure compréhension des propriétés de rayonnement ont contribué à l’émergence d’une nouvelle voie dans le contrôle des maladies oncologiques. La médecine nucléaire est une véritable percée pour le diagnostic et le traitement précoces du cancer – même si beaucoup de gens ne sont pas conscients du rôle que joue le rayonnement pour aider à combattre le cancer à une échelle mondiale.

De même importance est le fait que le rayonnement de fond varie dans différentes régions de la planète et dans certains endroits les niveaux de rayonnement sont considérablement plus élevés que le niveau moyen mondial.

Selon la Commission internationale de protection radiologique, de nombreuses personnes à travers le monde sont exposées à des doses plus élevées de rayonnement de celles que procure le rayonnement naturel de fond (3 Mzv / an en moyenne dans les pays développés).

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Après examen, il s’est avéré que le taux de mortalité dû au cancer de ces personnes n’est pas plus élevé et que leur espérance de vie n’est pas inférieure à ceux du groupe mis sous contrôle. Dans les régions de haute altitude située au dessus du niveau de la mer et dans certaines autres régions du monde, avec la décharge émise par les sources du radon, les dépôts de minerai d’uranium à proximité de la surface et le contenu de thorium dans le sable, le rayonnement de fond peut dépasser de 20-100 fois ou même 1000 fois le niveau moyen.

Ainsi, les gens de la côte atlantique peuvent être exposés au rayonnement 250 fois plus que les gens de la côte méditerranéenne ou de la mer noire, durant le même laps période de temps, à cause de la teneur élevée de thorium, du radon et leurs dérivés radionucléides. Par conséquent, les habitants des villes de la côte atlantique tels que Guarapari au Brésil reçoivent une dose annuelle de rayonnement, considérablement, plus élevée que la dose reçue par la population des villes ayant des centrales nucléaires d’exploitation.

Il est bien connu que le niveau de rayonnement de fond dépend de l’altitude au-dessus du niveau de la mer. Le niveau moyen de rayonnement au niveau de la mer est d’environ de 0.3 mSv / an et à chaque 100 mètres augmente de 0,03 mSv / an, contre seulement 0,02 mSv / an provenant d’une centrale nucléaire. Cela signifie qu’il faut 2 semaines de vacances dans une station de ski située 2000 mètres au dessus du niveau de la mer afin d’obtenir la même dose de rayonnement, que si vous aviez à vivre près d’une centrale nucléaire depuis près de deux ans.

Non seulement le rayonnement de fond est complètement naturel, mais il est aussi le premier réacteur nucléaire dans le monde, qui n’a pas été inventé par l’homme, mais par la nature elle-même, il y a 2 milliards d’années. Aussi étonnant que ce phénomène puisse paraître ; les gisements d’uranium d’Oklo au Gabon étaient autrefois un endroit où les réactions de fission nucléaires autonomes avaient lieu, avec les eaux souterraines agissant comme modérateur de neutrons. Un facteur clé a rendu la réaction possible ; au moment où le réacteur a divergé il y a 1,7 milliards d’années, l’isotope fissile 235U s’est composé d’environ 3,1% de l’uranium naturel, ce qui est comparable à la quantité utilisée dans certains réacteurs actuels. Ainsi, les technologies utilisées dans les réacteurs nucléaires modernes, étaient en effet d’abord testées dans un cadre tout à fait naturel et sont loin de pervertir le cours de la nature.

Les accidents des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima, face à la résistance et l’opposition des gens, ont ralentit le développement du nucléaire dans de nombreuses régions du monde – Malgré que l’énergie nucléaire ait été prouvée comme étant une source propre et efficace de l’énergie durable. Les centrales nucléaires modernes sont, non seulement, équipées de systèmes de sécurité les plus avancés et conformes aux strictes normes et règlements internationaux qui rendent la survenue d’accidents similaires à l’avenir extrêmement improbable, mais aussi, de nombreuses recherches menées à long terme dans différents pays, ont montré que l’impact des centrales nucléaires sur le niveau de rayonnement et sur la santé humaine est minime.

Selon les données statistiques de la Fédération Médicale et de l’Agence Biologique (Federal Medical and Biological Agency) de la Russie, le niveau de mortalité dans les villes qui se trouvent à proximité des centrales nucléaires, et où le contrôle radiologique de l’environnement est effectué sur une base régulière, est sensiblement inférieur au niveau régional et national dans toute la Russie. Aux États-Unis, deux organisations américaines : La Société Américaine du Nucléaire (American Nuclear Society) et la Société de la Physique Médicale (Medical Physics Society), ont noté à plusieurs reprises, qu’une exposition liée à des activités professionnelles de 50 mSv tous les jours n’a aucun effet nocif sur les employés de l’industrie nucléaire. L’examen de 35 mille hommes et femmes travaillant à l’usine nucléaire de Hanford, a montré que, parmi ces hommes, le niveau de mortalité dû au cancer est de 15 pour cent inférieur dans tout le pays en général.

En Allemagne, l’examen des 4844 personnes qui ont travaillé dans des installations nucléaires pendant au moins dix ans, a en réalité montré, que le taux de mortalité des employés travaillant dans de telles industries nucléaires est de 50 pour cent inférieur au niveau national. Des recherches similaires menées dans d’autres installations nucléaires dans le monde entier ont aboutit à la même conclusion. Cette conclusion trouve un écho auprès des professionnels de la santé qui disent que les plantes et les centrales nucléaires n’ont aucun impact négatif sur la santé humaine.

Toutes ces recherches, tous ces faits scientifiquement prouvés -vu sous plusieurs facettes- ont montré que, loin d’être nocif comme souvent perçu dans la conscience populaire, le rayonnement est en soi ni bon ni mauvais, mais un phénomène physique qui a de multiples usages pour le bien de l’humanité. Ces usages sont en cours de déploiement avec succès dans le monde entier. Il est grand temps que ces faits basiques et scientifiques soient connus du monde entier, de sorte que de plus en plus de gens puissent apprendre à accepter le rayonnement et connaître ses nombreux avantages : du simple fait de fournir un remède à de nombreuses maladies, au fait de résoudre les plus grands défis énergétiques de la planè