La Femme (Grossesse) – La prise de paracétamol au cours de la grossesse aurait des effets tardifs sur le comportement des enfants. Cet antidouleur augmenterait de 21% le risque d’hyperactivité chez les enfants.
Alors étude menée par l’Institut de Barcelone pour la santé mondiale et portant sur plus de 70 000 enfants, alerte les futures mamans sur la prise de paracétamol au cours de la grossesse. Selon cette étude, publiée dans l’European journal of epidemiology, les enfants exposés au paracétamol avant la naissance seraient 21% plus susceptibles de développer des symptômes de TDAH que les enfants non exposés. Er ils auraient 19% plus de risques de souffrir d’un trouble du spectre autistique.
« Nous avons également constaté que l’exposition prénatale au paracétamol affecte les garçons et les filles de la même manière, car nous n’avons observé pratiquement aucune différence » ajoutent les chercheurs.
Des effets déjà constatés en 2019
En 2019, une étude similaire de l’Université de Bristol (Grande-Bretagne) montrait déjà le lien entre la prise régulière de paracétamol au cours de la grossesse et le développement de troubles de l’attention chez les enfants.
Pour cette étude, l’équipe du Pr Jean Golding avait suivi le comportement de 14 000 enfants âgés de 6 mois à 11 ans, dont la mémoire et le QI ont été testés jusqu’à l’âge de 17 ans. À 7 mois de grossesse, 43% de leurs mères avaient déclaré avoir pris du paracétamol « parfois » ou « souvent » au cours des trois mois précédents.
Les chercheurs avaient découvert une association entre la consommation de paracétamol et une hyperactivité et des problèmes d’attention, ainsi que d’autres comportements difficiles chez les enfants qui ne pouvaient être expliqués par des raisons sociales.
Ces recherches publiées dans la revue Paediatric and Perinatal Epidemiology viennent renforcer le conseil déjà donné aux femmes enceintes d’éviter de trop prendre d’antidouleurs au cours de leur grossesse.
Une autre étude dirigée par les chercheurs de l’Université d’Edimbourg, en Ecosse, avait montré qu’une consommation importante de paracétamol pendant la grossesse augmentait le risque d’infertilité chez les futures jeunes filles.
(Top santé)