Bagages à main : changement des règles aux aéroports européens depuis le 1er novembre

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Aero-News (Boeing) – Frappé par une grève depuis près d’un mois, le constructeur aéronautique américain va réduire ses effectifs mondiaux de 10% «pour s’aligner sur sa réalité financière» selon son PDG.

Boeing a annoncé vendredi une réduction dans les prochains mois d’environ 10% de ses effectifs mondiaux, ce qui devrait concerner quelque 17.000 emplois, ainsi qu’une série de mesures touchant son catalogue d’avions, pour tenter de surmonter ses difficultés financières. Dans deux messages distincts, l’avionneur a également annoncé vendredi un report supplémentaire des livraisons de son nouveau gros-porteur 777X et l’arrêt de la production du 767 cargo en 2027. Il a aussi prévenu que ses résultats du troisième trimestre allaient être plombés par de lourdes charges du fait, notamment, de la grève de plus de 33.000 ouvriers depuis mi-septembre. L’action Boeing a terminé la séance en hausse de 3% à la Bourse de New York.
La réduction du personnel va affecter toutes les catégories – direction, encadrement, employés -, a affirmé Kelly Ortberg, patron de Boeing depuis deux mois, dans un message adressé aux 170.000 employés du groupe. Il a ajouté que des détails seraient fournis la semaine prochaine par les responsables hiérarchiques, indiquant que les mesures de chômage technique partiel en place depuis le 20 septembre pour préserver la trésorerie du groupe pendant la grève étaient suspendues. Elles concernaient également toutes les catégories de personnel – hormis les grévistes – et affectaient, par roulement, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Elles faisaient partie d’un programme d’économies plus vaste, le temps du débrayage.
La grève des adhérents du syndicat des machinistes IAM de la région de Seattle (nord-ouest) a mis, entre autres, totalement à l’arrêt les deux principales usines du groupe : celle de Renton qui produit le 737, son avion le plus vendu, et celle d’Everett, qui fabrique le 777, le 767 ainsi que plusieurs programmes militaires. L’agence de notation Standard and Poor’s a estimé mardi que la grève coûtait un milliard de dollars par mois à Boeing.

Vaines négociations

La production du 787 Dreamliner est la seule encore en activité car les employés de l’usine, située en Caroline du Sud (est), ne sont pas syndiqués. Plusieurs mois de négociations, y compris avec une médiation fédérale, n’ont pas permis au syndicat et à Boeing de s’entendre sur un nouvel accord social de quatre ans. «Notre entreprise se trouve dans une position difficile», a constaté Kelly Ortberg, dans son message. Selon lui, «rétablir le groupe requiert des décisions difficiles et nous devons effectuer des changements structurels pour nous assurer que nous restons compétitifs et que nous servons nos clients sur le long terme».