La-Femme (Huawei) – Avec HarmonyOS NEXT, Huawei relance la guerre des systèmes d’exploitation mobiles face à iOS et Android. Néanmoins, le constructeur chinois n’est pas au bout de ses peines : son écosystème demeure modeste face à ceux d’Apple et de Google.
Huawei a dévoilé HarmonyOS NEXT, premier système d’exploitation mobile entièrement développé en Chine et finalement indépendant d’Android. Officiellement lancé cette semaine lors d’un événement à Shenzhen, cet OS signe l’entrée de Huawei dans le cercle restreint des concepteurs d’OS mobiles majeurs, aux côtés d’Apple et de Google.
Un OS c’est bien, mais des apps, c’est mieux
Avec HarmonyOS NEXT, Huawei veut se libérer de sa dépendance à Android, sachant que les précédentes versions de l’OS reposait sur une base Android (la version open source, AOSP). Le géant chinois va pouvoir complètement contrôler son écosystème, qui demeure encore bien maigre.
La souveraineté technologique est centrale pour Huawei, car elle lui permet de se passer d’éléments d’AOSP. La nouvelle mouture de l’OS permet ainsi aux entreprises partenaires de développer des applications propres au marché chinois sans contraintes externes. Huawei vante d’ailleurs des améliorations en termes de fluidité, de sécurité et de performance, avec une rapidité accrue de 30 % et une optimisation de la durée de vie des batteries.
Développer un système d’exploitation est une entreprise complexe, mais le véritable défi réside dans la développement d’un écosystème d’applications riche et durable. Il est en effet essentiel d’attirer les développeurs pour garantir la qualité des applications disponibles, sans oublier qu’il faut répondre à un maximum des besoins des utilisateurs.
Pour l’heure, HarmonyOS NEXT propose un catalogue de 15.000 applications couvrant plusieurs secteurs, cela va des outils de bureautique aux services dédiés aux entreprises, pour un total de 38 millions d’utilisateurs professionnels en Chine.