Le syndicat des retraités réclame une révision régulière des pensions indexée sur le coût de la vie

0

La-Femme (syndicat des retraités) – Un congrès s’est tenu le 13 novembre 2024 pour élire un nouveau bureau à la tête de la Fédération générale des retraités, marquant la fin d’un mandat prolongé de deux ans en raison de circonstances particulières. Lors de l’émission Echerra Ettounsi sur Express Fm, Abdelkader Nasri, figure centrale de la Fédération, a expliqué : « Nous avons travaillé pendant deux ans dans des conditions particulières, et nous considérons que le résultat est positif. Nous avons bénéficié une nouvelle fois de la confiance des adhérents. »

L’événement a réuni 90 représentants pour les 13.156 retraités membres de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Il a offert l’occasion de discuter des préoccupations majeures des retraités, notamment : la baisse des pensions de retraite, insuffisantes face à l’inflation et à la dégradation du pouvoir d’achat, la détérioration des services sociaux et sanitaires, aggravant les difficultés des retraités et la situation critique des établissements publics, incapables de répondre efficacement aux besoins de cette population vulnérable.

Le nouveau bureau a affiché sa volonté de mener des réformes visant à améliorer la qualité de vie des retraités. Parmi les mesures prioritaires évoquées figurent :

  • Un seuil minimum pour les pensions de retraite, aligné sur le salaire minimum garanti (SMIG).
  • L’abrogation de la loi 43/2007, perçue comme pénalisante pour les retraités.
  • L’élargissement des avantages sociaux, actuellement réservés aux travailleurs actifs, aux retraités.
  • La mise en place d’un salaire minimum garanti annuel, ainsi que des réductions tarifaires dans les secteurs du transport, du tourisme et de la culture.

Les membres du bureau ont également insisté sur la nécessité de réformer le système fiscal pour alléger la pression sur les retraités. Ils réclament notamment une révision régulière des pensions, indexée sur le coût de la vie, afin de préserver le pouvoir d’achat.
En matière de santé, ils dénoncent les cotisations versées à la Caisse nationale de sécurité sociale, qui n’offrent ni remboursements suffisants ni accès adéquat aux médicaments.

Le nouveau bureau, sous la direction d’Abdelkader Nasri, s’engage aussi à défendre les droits des retraités tout en plaidant pour des réformes structurelles des systèmes sociaux et fiscaux. Ces efforts visent à assurer une meilleure qualité de vie à cette catégorie de la société et à garantir leur dignité face aux défis socio-économiques actuels.